J‘ai trouvé le livre Polyphonix c‘est un festival qui est sous la direction de Jean-Jacques Lebel. Ce livre est une sorte de compilation de partition de musique de texte et de performance.
Dans la performance comme dans la poésie sonore et la musique acousmatique la place de la partition est un point commun et essentiel entre toutes ces disciplines.
La question de la trace de l‘écriture et de la composition, de l‘interprétation pousse à cette étape. Anna Halprin qui a enseigné à Alain Buffard travaille la performance à partir de la notion de score et c'est une des première étape à suivre pour pouvoir composer par par la suite. De moins en moins de performances sont jouées par l‘artiste mais par des acteurs, ce qui suscite et re-questionne la place que prend la partition dans les expositions. C‘est vraiment au coeur du thème du Printemps de septembre de cette année.
Il avait été fait un catalogue d‘exposition où chaque artiste donne la recette d‘une oeuvre parfaite. Or de ville en ville l‘exposition était différente par l‘interprétation des partitions laissé par les artistes.
En reconsidérant que reprendre une partition c‘est rejouer. Il est alors de même que le cinéma, la chanson à texte, qui sont dans ce cas également des partitions puisqu‘il font office de reprise ou de remake.
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La partition est avant tout un texte qui accompagne une oeuvre et qui permet que la pièce puisse être interprété et rejoué par d‘autres interprètes que l'artiste-même. Comme le score d'une performance peut représenter autant une trace qu'un potentiel d'action. (Je pense aux event scores d‘Alison Knowles)
RépondreSupprimerAu fil de nos recherches, la partition s'est revélée comme une forme entre la trace d‘action et un dispositif qui peut être activé. Elle représente plutôt un processus de travail qu‘une notation de l‘existant. Elle est visible pendant la performance et prend une forme plastique dans l‘espace. Dans ce cas là, elle peut se constituer comme une forme autonome et à part entière: la performance n‘étant qu‘un moment d‘activation.
Dans le travail partition, il s'agit aussi d'une écriture dans l'espace. Des endroits précis ont été sélectionnés et amplifiés: C'est une partition pour plancher qui propose une infinité d'interprétations et qui laisse libre jeu à l'action répétitive ou simplement à la marche. Dans son ensemble, elle prend une forme chorégraphique.
Le travail sur la partition dans les chorégraphies de Jonathan Burrows et Matteo Fargion a tiré mon attention: La partition est posé visiblement sur la scène - ils la lisent en même temps qu‘ils jouent. Ce que je trouve intéressant, c‘est que chacun des deux a écrit sa propre partition avec son propre language, ses propres codes: l‘un en tant que danseur et l‘autre en tant que musicien. Pourtant, pendant les performances, j‘avais du mal à identifier qui est le danseur et qui le musicien. Il s‘agit de tout un travail de communication entre les deux. Le but c‘est d‘être parfaitement en accord.
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